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Oeuvre-Seuil

La Croix de KRUGH

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Cette croix de plus de 3 mètres de haut est composée de fragments de peintures anciennes, reprises et assemblées. Chaque pan porte une part de la traversée de l’artiste :

• En bas : Sail — le souffle, la voile, l’élan initial.

• Au-dessus : la femme au loin — l’épreuve du lien, la distance.

• À droite : Discussion — la fracture, la tension.

• À gauche : Contemplation — un personnage face à la spirale de lumière.

• Au centre : la lucarne — un personnage recroquevillé, tête penchée, dans le silence habité.

• Au sommet : le trône — une figure christique, présence ultime.

Ce n’est pas une simple construction : c’est une croix vécue. Elle raconte la rupture, la tension, l’appel de sa vocation, la traversée dans la blessure. Elle montre comment l’artiste ancien est crucifié pour que naisse l’artiste nouveau, transfiguré.

Les mots inscrits — Not Basquiat. This is KRUGH. — sont une affirmation contre les étiquettes, contre la facilité d’un regard qui copie ou réduit. Ici, il ne s’agit pas de suivre l’apparence ou le marché, mais d’assumer une identité singulière, à contre-courant.

Profaner ses propres toiles, les recouvrir, les clouer en croix, c’est déjà un acte de liberté. C’est le signe d’un affranchissement, la marque d’une naissance.

la croix de krugh
tableau de krugh

LIVING

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Cette croix est née de fragments.

Des toiles recouvertes, reprises, traversées — il en reste des traces, des cicatrices visibles. Chaque pan porte la mémoire d’un passage.

TRACE : l’empreinte intuitive, sensorielle, l’amorce d’un geste d’apesanteur. Ce qui reste inscrit dans la matière comme souvenir.

WALKING : l’homme à la coiffe de colombe, figure née de l’artiste, marche dans le souffle. Le pinceau traverse sa main : il suit la colombe, ou bien il la dessine.

SILENT : l’expérience d’un silence habité, une présence intérieure au milieu du tumulte.

LIVING : proclamation du souffle, sommet de la croix, affirmation du vivant.

Assemblés, ces fragments dessinent une structure de passage : de la trace à la marche, du silence à la vie. Ce n’est pas un simple regroupement de toiles, mais une icône intérieure, un seuil.

Pop Corn and Prayers

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Le rouge, éclaté sur la toile, ouvre une tension entre deux mondes.

POP CORN : symbole du divertissement, de la légèreté consommée, mais aussi du masque qui recouvre, qui cache la faim intérieure.

PRAYERS : l’appel, le souffle, la profondeur d’âme et de cœur

Entre les deux surgit un D blessé : la lettre elle-même devient signe. Comme si le lien était rompu, comme si l’alphabet portait en lui une blessure. Cette faille typographique n’est pas accident, mais révélation : elle montre que le passage de la distraction à l’élan intérieur est une traversée déchirée.

L’œil bleu veille sur la scène : témoin silencieux d’un monde qui se maquille pour briller mais qui résiste à la vérité, à la recherche ultime.

La peinture devient alors un champ de combat :

un masque de pop corn contre la vérité nue du souffle.

Un cri rouge, à la fois brut et habité, où l’art se fait passage.

Cette peinture a émergé d’un panneau de bois en trois parties, utilisé depuis le début comme support. Il conserve les strates de peinture accumulées au fil du temps, mémoire vivante des toiles qui s’y sont succédé. Il devient ainsi accomplissement, témoin d’une œuvre manifeste. On y perçoit l’énergie brute, les passages du geste, tout un chemin inscrit dans la matière. Dans un coin, un dessin de son fils, laissé volontairement, rappelle que l’histoire de l’artiste s’écrit aussi dans ces instants simples et inattendus.

tableau de krugh
le croisement de krugh

The crossing

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Cette toile portait d’abord le nom de Divergence.
Elle incarnait les fractures, les déchirures, l’expérience de la rupture. En la recouvrant, en la traversant, en marchant dessus, elle s’est transformée.

Ce geste de franchissement dépasse la divergence.
Marcher sur la toile, c’est marcher sur la blessure, l’assumer sans la nier, pour la transfigurer.
C’est accepter de se laisser porter par plus grand que soi,
et tracer une route d’artiste traversé.

The Crossing n’est plus seulement une œuvre : c’est un passage.

De la rupture à l’ouverture.
De la blessure au souffle.
Du poids du monde à la marche vers la vie.
S’affranchir de ce qui retient la mémoire et la souffrance,
aller de l’avant pour renaître.