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Krugh

The visual prayer


KRUGH est un artiste plasticien français dont l’œuvre naît d’une traversée intérieure. Dans ses toiles et installations, les signes bruts et les mots rouges affrontent le chaos et la lumière pour faire surgir un souffle de vie. Né en 1975, Krugh s’enracine dans une expérience où l’épreuve, le silence et l’élan intérieur ouvrent la peinture comme un lieu de vérité.

Après plusieurs expositions personnelles, un basculement s’opère : au cœur d’une période de vulnérabilité, son langage se transforme, et le rouge surgit comme un feu. Cette irruption devient le signe fondateur d’une nouvelle identité : un seuil où s’affirme pleinement son nom d’artiste.

En 2021, un tournant décisif survient : les yeux fermés, il découvre que sa main trace plus juste qu’avec la volonté. De cette écoute naît un langage brut, expressionniste, traversé d’une dimension spirituelle. Depuis, son travail s’affirme comme une quête d’incarnation : dire le lien entre visible et invisible, entre fracture et espérance.

Observateur du monde, de l’humain et de son propre chemin, Krugh scrute les comportements et les liens, les silences, les blessures visibles et invisibles qui traversent les êtres. Son regard, à la fois poétique, spirituel et ouvert, est avant tout intuitif, sensible, contemplatif et analytique, mêlant profondeur de pensée et acuité intérieure. Il ne se limite pas à observer : Krugh vit, la plupart du temps, ce qu’il perçoit, éprouve les dynamiques qui se présentent et laisse ces expériences nourrir sa création, comme une terre de germination.

À travers cette attention, il fait de son art un miroir vivant : un lieu où la beauté et la fragilité du monde se rencontrent, où ses traversées intérieures deviennent langage, et où la matière elle-même porte les traces de ces passages.

En 2025, à la suite d’une série d’événements vécus comme une visitation intérieure, Krugh écrit un récit intitulé Le Jardin du Seuil, qu’il projette de publier sous forme de livre au moment venu. Ce texte, rédigé dans le silence, relie mémoire, foi, révélation et création. Il témoigne d’un passage intime par l’épreuve — une traversée, un dialogue sacré où l’art devient prière, et où chaque œuvre se révèle comme une porte entre visible et invisible. Ce jardin symbolique, à la fois lieu concret et espace intérieur, devient le socle d’une nouvelle étape de son œuvre : celle de l’incarnation.

Figures totémiques, signes surgis du nom, empreintes trinitaires, christiques ou mariales, fragments de mots blessés ou inversés : ses œuvres font émerger des formes évocatrices issues de la matière et du monde intérieur, s’ouvrant vers le spirituel avec différents degrés de lecture. Krugh confronte l’abandon et la réflexion dans un langage visuel incarné, où la matière et le souffle s’entrelacent. Ses toiles, objets et installations apparaissent comme des seuils : des lieux de présence où se rencontrent la faille et la lumière.

Son corpus récent – rassemblé autour de POP CORN AND PRAYERS et de son manifeste The Visual Prayer – marque la naissance d’une identité artistique pleinement affirmée. L’artiste propose une expérience immersive entre son art incarné, traversé, et celle d’un monde parfois tiède, anesthésié par le conformisme et l’idolâtrie vide de sens. Chaque pièce s’inscrit comme un engagement, une vision, une offrande — une brèche ouverte au souffle de vie.

L’artiste amorce un nouveau virage : il choisit désormais de blanchir pour transfigurer. Ce geste, à la fois simple et radical, consiste à recouvrir de blanc des objets ou des lieux porteurs d’histoire — parfois blessés, abandonnés, marqués. Le blanc ne vient pas effacer, mais faire silence sur l’ancien, offrir un nouvel espace, un seuil. En y apposant son nom, ou un message en rouge, Krugh inscrit la mémoire dans la lumière.

Ce travail, encore en germination, s’annonce comme un rite de passage : faire renaître l’objet ou le lieu dans un souffle nouveau, incarné — entre un avant et un après transfiguré.